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Crise immobilière : 2ème forte baisse depuis 1967

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Crise immobilière : 2ème forte baisse depuis 1967

Actualités
Publié le 24/08/2023 - Mis à jour le 24/08/2023

Sans réelle surprise, le secteur de l’immobilier n’échappe pas à la crise économique. Remontée des taux de crédit immobilier et baisse de volume de transactions immobilières, Loïc Cantin, le président de la FNAIM, annonce 15 % de ventes en moins par rapport à 2022.

Immobilier : baisse du volume de transactions en 2023 

Avant de parler des causes, parlons chiffres ! Depuis l’automne 2022, le nombre de ventes n’a cessé de baisser. Selon les prévisions de la FNAIM, l’année 2023 devrait enregistrer 950 000 ventes, soit une baisse de 15 % sur un an. Cela représente la 2ème plus forte baisse depuis 1967. 

Le phénomène reste cependant variable selon les villes et les départements, tout comme la baisse des prix.

La hausse des taux rapide : responsable de la crise immobilière ? 

La BCE maintient sa politique de hausse des taux, ce qui n’est pas fait pour arranger la situation, d’autant que le stock de biens s’amenuise. 

Les taux d’intérêt ont été multipliés par 3 en 18 mois pour avoisiner les 4 % sur les prêts de 25 ans. Couplés aux conditions d’emprunt de la HSCF (Le Haut Conseil de stabilité financière) et au taux d’usure, certains accédants à la propriété se retrouvent exclus du marché du crédit.   

En effet, selon les dernières données de l’Observatoire Crédit Logement (CSA), la production de crédit a baissé de de 35,5 % en termes de montant et de 40,6 % en nombre de prêts accordés. 

Résultat ? Une baisse des prix enclenchée qui pourrait atteindre 5 % toujours d’après la FNAIM. Mais qu’en est-il vraiment ?

Immobilier : une baisse des prix limitée 

Contrairement à ce que l’on peut lire, les prix au m² ont enregistré une hausse de +4,8 % sur le 1er semestre 2023, d’après l’observatoire Guy Hoquet. En effet, ce n’est qu’au mois de mai qu’un ralentissement du marché est constaté avec une baisse de 0,6 % puis 0,2 % au mois de juin. 

Mais ces chiffres sont une moyenne nationale. En effet, le ralentissement des prix est très disparate sur le territoire. Ainsi, on constate que le littoral et les stations de ski résistent mieux à cette tendance. Tout comme Paris qui résiste encore à la baisse des prix annoncés, en cause la pénurie de logements. 

Cette résilience des prix immobiliers s’explique aussi, car les vendeurs ne sont pas encore prêts à réduire leur prix de façon significative. Mais la hausse des taux d’intérêt et l’inflation impactent le pouvoir d’achat immobilier des Français. Par conséquent, on assiste à un immobilisme, des négociations qui s’allongent tout comme les délais de vente. 

Aucun signal actuellement ne permet de penser que la tendance va s’inverser d’ici la rentrée, sachant que l’été est traditionnellement la saison la moins active de l’année. La baisse des prix est enclenchée, et malgré la décision récente du HSCF d’augmenter la marge de manœuvre des banques en faveur de l’investissement locatif, rien n’est fait pour les primo-accédants. Le plan de relance du gouvernement n’a pas convaincu les professionnels de l’immobilier qui craignent une aggravation du marché dans les mois à venir si aucune mesure n’est prise.